Catégorie : Compte-rendus de sorties

La nature dans sans grande prodigalité nous a doté de sens pour nous permettre d’apprécier et d’interagir avec elle. Ce soir, l’enchantement se fixe dans nos mémoires par le biais de nos yeux. C’est toujours un plaisir que se glisser dans notre mer littoral, de croiser le verbe, de croiser les longes et de croiser au grès de nos efforts au long de notre rivage Dunkerquois. Mais ce soir, mon regard ne glisse pas sur la surface lisse de la marée qui amorce subtilement sa descente. Mon regard se perd dans les nuées qui se disputent l’occupation du ciel avec le soleil. La compétition est rude. Elle colore le ciel de couleurs incroyables et magnifie le nom de cote d’opale. D’un coup d’estoc, le soleil perce les nuages et embrase les façades malouines. Quel privilège que de profiter de ce spectacle, quel privilège de pouvoir solliciter notre mémoire, alors que les longes se sont effacées du littoral et dissoutes dans la bruine de la douche. Un clin d’œil de bonheur. BTh

Avec notre démarche chaloupée, nous nous dandinons dans la houle sympathique d’une marée haute, direction Dunkeeeerque!!!! ça change! OK les options ne sont pas nombreuses, vers la Batterie de Leffrinckoucke ou vers Dunkerque, pour gardez un niveau d’eau à peu près maitrisable. Vers le sable; on en vient et manque d’eau! Vers le large, c’est une option déjà testée en 1940, mais ce n’est plus du Longe Cote mais une évacuation! Allez, oublions ces divagation pour une « vagation »  de bord de mer. Nos baptêmes de ce soir ont la pêche, le rythme est soutenu de bonne humeur et dans la foulée. Toutes les longes ont la pêche. Une houle bienvenue. Une température d’eau qui se discute dans les dixièmes de degré mais que chacun apprécie. Un léger voile de nuages, juste pour nous rappeler où nous sommes et une tiédeur ambiante qui nous enveloppe.  Des conditions qui dopent le moral en toute légalité et qui sont  même recommandées pour découvrir un activité durable en symbiose avec notre mer dunkerquoise. Je devrais faire un baptême de Longe! Début du bonheur. BTh

Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?… Pauvre Verlaine, il aurait fait un peu de longe côte et il aurait pu découvrir qu’un peu de pluie et un peu de vent n’entame en rien notre bon moral, que la langueur se dissipe avec les longeurs. Une affaire de cœur! Avons nous une influence sur le temps? Il me plait à le croire. Une mise  en combi sous la pluie, une mise à l’eau sous quelques gouttes, pour une longe qui éclaircit notre firmament. La mer toujours indolente se prélasse dans une marée basse qui s’achève.  Répartis en groupe qui se composent et se recomposent nous voguons. J’arrête là les violons car nous ne sommes pas en automne. seules la houle se brise sur la plage. Quant à mon cœur, il palpite au rythme de la longe et n’a pas de peine. Bonheur. BTh

Incertain est le temps, trois gouttes par-ci, trois gouttes par là. le ciel maussade court vers l’orient pour aller mouiller nos belges amis, nous dédaignant dans sa grisaille triste pour un mois de juillet. La mer maintient une tiédeur suffisante pour une mise à l’eau en toute quiétude. Incertaine et l’humeur de la mer qui ondule dans sa houle paresseuse et se répand en de rares vagues sur la longe à portée de sa main. Les longues, elles, ne sont pas maussades. Bonne humeur et efforts (ou pas) sont au rendez-vous dans des longes agréables. Il est parfois difficile de décrire la douceur de cette semi-immersion dans notre mer dunkerquoise. Glisser dans les flots, oublier ses préoccupations de la terre ferme pour entamer un weekend en pente douce. Ah! un petit de rayon aussi éphémère qu’intense baigne les longes dans une pointes d’éternité de bonheur. BTh

Elle n’a pas du aimer mes commentaires de mercredi, notre mer dunkerquoise! Pour me faire mentir, ce soir tout en continuant à rouler de ses mécaniques liquides, elle nous offre son regard turquoise mâtiné de ce vert-brun bien de chez nous. L’allure est engageante, la longe sera sollicitante. Le courant est pernicieux, pas tant dans la marée montante que dans le ressac qui coupe l’élan lors des relais. Une fois encore, la houle pétrit et désagrège les longes formées pour d’autres recomposées. Les efforts se ressentent malgré quelques accord de chansons françaises et quelques traits d’humours. Sur le retour quelques abandons sous la fatigue, nous avons tout le week-end pour nous reposer. Quelques petites méduses éparses se cachent et se laissent balloter entre les flots, peu décider à faire des efforts.  La longe est belle sous un ciel qui s’affirme d’été, profitons de notre bonheur. BTh