Vent: encore et toujours léger, Mer: La houle légère se forme à l’approche des bâches sous un petit clapot en cette marée descendante , Températures: celle d’un printemps aux accents estivaux ; pour l’eau 12°C (mesurée)Indice d’Aisance: nécessite quelques efforts à l’aller et un peu au retour Nombre de néoprènisés: environ 61, point de phoque, mais où est il? Une de baptême qui se fond dans le paysage.
Les longes se succèdent et ne se ressemblent pas. La mer a beau s’être parée de ses mêmes habits que dimanche, seules quelques molles ondulations soulignant le bord des bâches, le pied et la taille ne s’enfoncent pas de la même façon dans notre mer dunkerquoise.
Notre plancher sableux que nous pensions connaitre par cœur, change. Une révolution tranquille, sans bruit est en marche. Alors que nous avançons, se succèdent, les « pas assez d’eau » avec les « trop d’eau » à des endroits inhabituels. Notre connaissance du milieu nous permet de mieux maitriser ces changements. Cette constatation n’est pas nouvelle.
Depuis que les morceaux de charbons, issus d’un temps guerrier passé, roulent au grès des marées le long de la plage de Malo, de nouvelles bâches se creusent, d’autres se déplacent ou s’accentuent formant une houle de sable marquée et immobile ou presque.
Ce soir les longes s’égrènent dans l’effort et la bonne humeur profitant du changement d’heure de dimanche. Les loupiotes retournent à leur hivernage. Nous profitons d’une soirée lumineuse et nuageuse remisant ces fins de longes crépusculaires aux sorties automnales. Ce moment de l’année, attirant les soles sur le littoral, fait fleurir des guirlandes de filets de pèche, renforçant la vigilance des longeurs.
Nous sortons de l’eau, Dunkerque s’entoure d’une écharpe de brume.
Un printanier bonheur. BTh
