Mois : avril 2014

Vent: suffisamment faible pour échapper à la perception,  Mer:  La houle légère se forme à l’approche des bâches sous un petit clapot en ce début de marée descendante , Températures: celle d’un printemps qui regrette l’hiver ; Indice d’Aisance:  nécessite quelques efforts à l’aller et un peu au retour face au clapot  Nombre de néoprènisés: environ 42, point de phoque, 1 baptême rehaussée de orange. et quelques lointains filets de pèche

Après une entrée dans l’eau fraiche et nos habituels regrets, vite oubliés, de cet accent hivernal, les longes se forment pour croiser à leur allure propre. En tête; la longe de l’effort qui raccourcit le souffle et teinte le visage, en queue; la longe Zen prenant le temps d’apprécier pleinement notre eau dunkerquoise.

Le centre se partage en deux longes qui naviguent de conserve un temps, celui d’échanger des participants jusqu’à trouver l’équilibre; les « moyennement grands » et l’autre celle des « loin d’être grands sans être petits ».

Après, ça c’est compliqué pour une des longes, à croire qu’il y avait des substances « toxiques » dans l’eau, une pandémie d’hilarité gagne les accompagnants. Est-ce un effet du week-end proche? le contentement de nous retrouver? une concentration critique de rigolos dans l’eau? Nul ne sait, mais ce soir ce n’était pas Longe Cote mais Longe-Fol. Cette bonne humeur contamine longeurs et longeuses qui se demande si le printemps nous réussit vraiment. Plus bruyant un vol de goélands affamés, nous remontons la longe, puis nous nous retirons et bien sur nous recommençons telle une houle indisciplinée. Le temps, le courant nous pousse vers la fin heureuse de cette sortie.

un hilare bonheur. BTh

Vent: encore et toujours léger,  Mer:  La houle légère se forme à l’approche des bâches sous un petit clapot en cette marée descendante , Températures: celle d’un printemps aux accents estivaux ; pour l’eau 12°C (mesurée)Indice d’Aisance:  nécessite quelques efforts à l’aller et un peu au retour  Nombre de néoprènisés: environ 61, point de phoque, mais où est il? Une de baptême qui se fond dans le paysage.

Les longes se succèdent et ne se ressemblent pas. La mer a beau s’être parée de ses mêmes habits que dimanche, seules quelques molles ondulations soulignant le bord des bâches, le pied et la taille ne s’enfoncent pas de la même façon dans notre mer dunkerquoise.

Notre plancher sableux que nous pensions connaitre par cœur, change. Une révolution tranquille, sans bruit est en marche. Alors que nous avançons, se succèdent, les « pas assez d’eau » avec les « trop d’eau » à des endroits inhabituels. Notre connaissance du milieu nous permet de mieux maitriser ces changements. Cette constatation n’est pas nouvelle.

Depuis que les morceaux de charbons, issus d’un temps guerrier passé, roulent au grès des marées le long de la plage de Malo, de nouvelles bâches se creusent, d’autres se déplacent ou s’accentuent formant une houle de sable marquée et immobile ou presque.

Ce soir les longes s’égrènent dans l’effort et la bonne humeur profitant du changement d’heure de dimanche. Les loupiotes retournent à leur hivernage. Nous profitons d’une soirée lumineuse et nuageuse remisant ces fins de longes crépusculaires aux sorties automnales. Ce moment de l’année, attirant les soles sur le littoral, fait fleurir des guirlandes de filets de pèche, renforçant la vigilance des longeurs.

Nous sortons de l’eau, Dunkerque s’entoure d’une écharpe de brume.

Un printanier bonheur. BTh

Vent: léger,  Mer:  Calme tel un miroir sous la brisure du clapot  marée montante , Températures: celle d’un printemps qui invite l’été à se mouiller Indice d’Aisance:  nécessite quelques efforts avec le changement d’horaire  Nombre de néoprènisés: environ 111, point de phoque, baptêmes; 1,2,3… plein!

Tel Arsène Lupin, la nuit nous a volé une heure des bras de Morphée. Certains en manqueront la longe, d’autre l’attraperont de justesse. Lève tôt, au maillot!

Alors que le printemps s’endimanche d’un ciel d’azur, que le vent léger est porteur d’effluves d’oyats et de sable réchauffé au soleil de Dunkerque, nous engageons, nombreux comme des allumettes notre longe dominicale, croisant les courageux de la longe de de 09h30, pas d’heures pour les braves!

Pendant que les urnes s’agitent en terre de France, la mer dunkerquoise se retient dans un petit clapot, souligné d’un léger courant.  Progressant vers Dunkerque, les longeurs devisent sur ces bâches qui ont changées, se sont déplacées créant de nouvelles péripéties.

Le soleil rejoint son apogée, il est temps de partager un moment de convivialité après celui du sel de l’effort.

Un printanier bonheur. BTh