Dimanche 06 Avril 2014 – 08h30-09h00-10h30

Vent: Une brise d’Ouest qui glisse sur une…,  Mer: …dépourvue de la moindre ondulation poursuivant sa descente , Températures: celle d’un printemps qui hésite ; Indice d’Aisance:  On nous pousse légèrement à l’allée mais nécessite quelques efforts au retour. Nombre de néoprènisés: là ça se complique entre ceux partie au Kursall par la Mer, ceux par le sable, ceux qui y sont allés directement, ajoutez un phoque et un groupe de 18 à 10h30 dont 6 baptême, je pose 1, je retiens 2, environs 80 personnes ce matin!

Je ne peux que partager les impressions du groupe de 10h30, je laisserai à Jean-Paul la plume du goéland pour narrer l’expédition au Kursall.

Quand on est un baptême, voir un longeur, à l’aube du fond de la couette, il faut franchir l’ouverture des paupières, s’arracher aux sables mouvant que forment les lambeaux de nuit autour de notre réveil incertain. Viens le temps de l’interrogation, mais pourquoi me suis-je inscrit? Une tranche d’énergie tartinée d’une dose de volonté , direction la base. Hum pas terrible la météo, c’est gris!

Ce matin deux Italiens de Bruxelles ont apporté une dimension européenne à notre sortie; Longe côte sans frontière!

Une fois bardé de la combinaison, des gants et bottillons, ce n’est plus la sensation de froid, pourtant crainte. Au contraire, c’est qu’il faut chaud dedans, vivement à l’eau! Une fois les consignes et recommandations passées direction le bond de mer. Tout juste si ça frisote en surface, la plus haute vague imprègne à peine le talon du bottillon

Tout en douceur, mais dans une allure soutenue, vers Dunkerque sous un ciel lumineusement gris, nous glissons dans l’eau. Les relais s’enchainent. La sensation de froid à depuis longtemps été oubliée, mais si! Souvenez vous de l’entrée dans l’eau, ce moment particulier où l’eau chatouille fraichement la peau sous le néoprène.

Au loin nous distinguons deux longes, dont une pavoisée, revenant du Kursall. Le pavillon n’est pas seul à ployer sous l’effort, haut les cœurs les longeurs! Eclaboussures, en veux tu en voilà, sont servies en rafraichissement à ces chevaliers du dimanche matin.

Il est temps de faire demi-tour et de prendre conscience que le courant malin qui nous avez accompagné à l’allée, désormais s’oppose à notre retour à la base. Le courage, le souffle, l’énergie… nous pousse. Chaque longe à son rythme cingle les flots (un peu trop épique ce commentaire, peut-être!)

Dispersée sur le parcours, chaque longe sort de l’eau dunkerquoise, un peu à regret! On y était si bien. Bonne nouvelle la mer nous attend pour nos prochaines sorties et puis plus de place que d’habitude dans les douches ce Dimanche.

Cœur de Bonheur. BTh